LA VIE DE L’AUTO

Ce rallye est pour nous une grande première. Notre but est de proposer une randonnée à la fois ludique et culturelle sur des petites routes peu fréquentées, pour mieux découvrir l'Alsace et en particulier les Vosges du Nord. "La région riche en histoire devrait ravir les participants", annonce Michel Wackermann, président du club organisateur.

Au départ de Reichshoffen le samedi matin, Martial Marcot bluffe tout le monde avec sa Citroën SM très spéciale : « Elle est dotée du moteur de la Renault Safrane Biturbo de 270 ch, une transformation signée Joseph Loiseau, réalisée entre 1998 et 2000. Depuis, j'ai parcouru près de 70 000 km sans souci. La mécanique rentre tout juste, il reste à peine 5 mm de chaque côté dans le compartiment moteur. J'ai déjà poussé une pointe à 260 km/h... »

Changement radical de puissance avec la Renault 4 CV de Sébastien Febry et Martial Kleinpeter : « Il s'agit d'une version Grand Luxe datée d'août 1952. On la reconnaît notamment à son toit ouvrant, son support de roue de secours et son sigle spécifique. Nous nous sommes inscrits à ce rallye, toujours avides de découvertes. » Les dés sont jetés : après un court briefing mené par Michel Wackermann rappelant les règles de sécurité et le déroulement de l'épreuve, les équipages se lancent dans l'aventure.

Premier piège évité de justesse par la Vespa 400 de François Blaise et Serge Séguy : « Inutile de foncer tête baissée, il faut être attentif. Il s'agit de notre première expérience en rallye de navigation, mais l'agilité de notre puce fera merveille, nous en sommes sûrs. » Le plateau est très varié puisqu'on observe, entre autres, une Renault 12 ainsi qu'une Ford Capri, toutes deux des premières générations.

Lors de la pause déjeuner à Cleebourg, Philippe Baron est satisfait : « Nous avons évité la plupart des embûches avec notre Alpine 1600 SC. Il faut dire que je la connais par cœur et que nous participons régulièrement à des épreuves, les kilomètres ne nous font pas peur. » Le comité d'organisation a fait jouer son réseau de connaissances, en ratissant très large, bien au-delà du département, jusqu'en Normandie. Preuve en est l'engagement du Savoyard Pascal Bonnet en Renault 8 Gordini : « certainement détenir la palme di éloigné. Nous avons fait 680 km pour venir ici ! » Après 160 km parcourus la journée de samedi se termine. Le lendemain, les équipages partent à la découverte des Vosges du Nord.